Saint Ignace d’Antioche, Saint Basile, Saint Grégoire de Nysse, Saint Grégoire de Naziance, Saint Polycarpe, Saint Syméon le Stylite.

Ces litanies orientales que je découvre et que je retrouve avec émotion sur les fresques abimées. Les visages sont souvent martelés et invisibles. Cette farandole de saints qui n’ont plus de visage c’est aussi cela pour moi la communion des saints.

Combien de saints n’ont pas été officiellement été reconnus par un patriarche ou un pape, ni même peints sous des auréole dorées superbes?

Je pense à ces deux petites sœurs , fidèles dans une grande ville turque très fermée sur un islam radical. Seule présence officielle chrétienne dans cette grande métropole de l’Anatolie, elles gardent la mémoire et elles prient dans la petite église saint Paul rehaussée à la fin du XIX par des religieux italiens .

A chaque fois que je les retrouve, je ne me lasse pas de leur demander l’histoire de leur arrivée ici, loin de leur diocèse d’Italie du Nord: lorsque s’est posée la question de la présence chrétienne dans cette ville, le diocèse d’Anatolie a naturellement fait appel à ce diocèse d’Italie qui a été converti à la fin du IVe siècle par deux missionnaires venus d’Iconium. Religieuses diocésaines, elles ont été envoyées en mission, quelques siècles plus tard en venant s’installer dans cette ville turque.

Elles me disent avec douceur qu’après toutes ces années de présence, elles n’ont pu préparer aucun baptême Je ressens que c’est le point de leur mission qui est le plus difficile à vivre chaque jour. Être missionnaire, mais ne pas pouvoir témoigner de ce qui anime son cœur aux populations auprès desquelles elles sont envoyées…. Un petit soupir.. J’ai observé que la prudence est requise, car il l ne conviendrait pas de mettre en difficulté des personnes qui entreraient dans la communauté de l’Eglise, car la pression contre toute forme de prosélytisme chrétien est très forte dans cette ville là.

Une petite prière à l’Esprit saint pour regonfler les coeurs. Mais les coeurs sont déjà donnés; ces deux religieuses méritent bien leur place dans les fresques des coupoles. Leur présence permet une halte de vie chrétienne pour les chrétiens réfugiés (Irakiens, Syriens, Africains ) et les pèlerins.

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